Quel avenir pour l’idéal socialiste d’une société épanouissante ?


Inutile de revenir sur la désagrégation du PS. Elle a été largement commentée, analysée pour qu’on n’y revienne pas longuement. La lourde défaite de Benoît Hamon – qu’il a la faiblesse d’imputer aux désertions en oubliant ses propres responsabilités de harceleur et de casseur du Gouvernement – a jeté le trouble chez les militants et sympathisants.

Inutile de revenir sur le passé et la faiblesse de la direction du PS face aux frondeurs qui auraient dû être, pour le moins, suspendus. Quel groupe politique peut supporter d’être en permanence conspué par les siens, accusé de tous les maux ? Quel parti peut accepter que la règle démocratique de la décision majoritaire puisse être remise en cause par une petite minorité ? Jusqu’à l’appel au dépôt d’une motion de censure contre son propre Gouvernement (du jamais vu !!)? Comment ceux-là peuvent-ils se plaindre d’un manque de loyauté de leurs camarades ? Ils avaient signé un engagement, eux aussi, avant de se présenter à la députation sous l’étiquette socialiste. Qu’ont-ils fait de leur engagement ??

La situation de la Gauche au sortir de la Présidentielle : pas exaltant !!!

 

Plus divisée que jamais, la gauche ne sait plus quel orientation stratégique prendre. Car si la Gauche est laminée, son idéal de société , partagé par une grande quantité de Français n’a pas disparu. Idéal d’une société épanouissante pour tous, idéal de justice sociale, idéal d’égalité des chances pour chacun des enfants de ce pays. Même si le dernier quinquennat n’a pas réussi à modifier fondamentalement notre modèle de développement fondé sur le gaspillage des ressources, la rapacité de certains, le chômage et la misère, au moins de grands progrès, dans ces domaines auront été accomplis.

Or cette Gauche existe toujours : dispersée, découragée par les querelles internes, les échecs mais toujours désireuse de travailler à la construction d’un bel avenir.

Elle est au PC dont on sait la mobilisation des militants, le désintéressement qui est le leur, cette volonté forte de replacer l’homme au centre de toutes les préoccupations.

Elle est dans la France Insoumise avec les excès de son leader, son narcissisme, ses calculs qui l’ont empêché de prendre position nettement pour la démocratie et avec les illusions qu’il fait miroiter. Mais la grande majorité des électeurs de M. Mélenchon aspire à un autre monde, sincèrement. Aujourd’hui, inquiets devant les perspectives législatives, ils se demandent s’ils auront quelques députés pour porter leur voix au Parlement.

Elle au PS évidemment, la Gauche. Un PS laminé, divisé entre ceux qui veulent constituer une force bienveillante à l’égard du Président de la République mais vigilante sur le respect des valeurs qu’ils portent et ceux qui veulent rentrer dans une opposition frontale au Nouveau Président lui prêtant, pour se justifier toutes les tares du libéralisme et surtout – ce qui est une façon d’accuser son chien de la rage pour le noyer – d’avoir été banquier ( reprenant là le slogan du FN). Tous les employés de banque apprécieront sûrement !!!

Comment reconstruire un PS  dynamique et enthousiaste capable  d’être une véritable force de propositions et d’alternative ?

  • D’abord cesser les petits jeux d’appareils, de combines pour des victoires éphémères. En finir avec les petites phrases, les accusations définitives, sans fondement, les caricatures, les invectives. Les Français, je crois, sont fatigués de ces joutes stériles. Ils attendent de nous que nous cessions de nous donner en spectacle pour nous consacrer à développer notre conception d’une France terre de promotion pour tous.
  • Et puis, se remettre au travail pour proposer des réponses crédibles à la révolte, à la rancœur, de ceux qui considèrent, à bon droit souvent, que la société les a abandonnés. A nous de cesser de tenir des propos lénifiants, de compassions parfois pour nous engager sur des objectifs clairs, courageux et que nous mettrons, cette fois, en œuvre si nous avons réussi à regagner la confiance d’une majorité de Français.
  • C’est sur cette base que nous pouvons reconstruire un Parti Socialiste, fort, indispensable pour repeindre en bleu l’horizon des Français.

Et ce n’est pas un mouvement de plus, source de division, tel que le propose Benoît Hamon qui facilitera la réconciliation des différentes composantes du PS. Et ce n’est pas en multipliant les accusations, les anathèmes tel qu’il le fait que nous retrouverons le chemin du dynamisme, de l’enthousiasme et de l’espoir. Tout militant qui s’oppose à lui serait gouverné par son ego !!! Heureux d’apprendre qu’il en est, donc, lui, totalement dépourvu.

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