Jean-Yves Le Drian et le PS: une belle page qui se tourne


Jean-Yves Le Drian a décidé de quitter le Parti Socialiste après lui avoir beaucoup apporté.

Il met ainsi fin à une ambigüité qui ne s’accordait pas avec le personnage que nous connaissons.

Il a rejoint Emmanuel Macron avant le premier tour des Présidentielles. Ils furent nombreux dans ce cas, des socialistes sincères, à considérer que le candidat Macron, ex-secrétaire général de l’Elysée, ex-ministre de l’économie dans une gouvernement socialiste pouvait porter les valeurs de solidarité, de justice sociale, Nombreux furent ceux qui pensaient sincèrement ne pas trahir leurs convictions et voter utile, en faisant barrage au Front National.

Mais E. Macron c’est le régime de l’apparence, la priorité du verbe sur la réalité de l’action, des habits de générosité pour masquer une politique de droite:

Le Parti Socialiste ne peut épouser des orientations visant à enrichir les plus riches, réduire le pouvoir d’achat des plus vulnérables, rendre licenciables sans grande forme de procès les salariés, recentraliser les pouvoirs alors que les grandes lois de décentralisation sont l’oeuvre des socialistes. Dès lors, on comprend que les militants aient considéré comme incompatible l’appartenance à un gouvernement où communient  contempteurs et partisans des grandes réformes sociétales, ultralibéraux et progressistes.

Beaucoup de Français, revenus des incantations du Président de la République, ont besoin que soient portées leur aspiration à une société plus juste, plus écologiquement responsable, plus solidaire. Ils ont besoin – les déçus de la politique Macron – d’un parti politique ferme sur ses valeurs et qui se situe, par conséquent, clairement dans une opposition déterminée à la dérive droitière de ce Gouvernement.

Et Jean-Yves a décidé d’assumer son choix. Et c’est une bonne chose.

Ca n’enlève rien à la reconnaissance que nous éprouvons:

  • Il est de cette grande lignée de militants  qui ont donné au parti socialiste breton ses lettres de noblesse. Edmond HERVE, Louis LE PENSEC, Charles JOSSELIN ont incarné l’âme bretonne, généreuse, fière de ce qu’elle est, attachée à ses particularités comme à la liberté. Jean-Yves comme ces grands prédécesseurs a su démontrer par ses actions combien l’idée socialiste et le coeur des bretons étaient faits pour battre ensemble.
  • Président du conseil Régional, il a donné à la Bretagne les infrastructures, les orientations stratégiques, l’élan qui lui permettent aujourd’hui de diposer d’un bel avenir.

Jean-Yves  quite le PS. C’est la fin d’une belle histoire d’amour et comme telle empreinte de tristesse. C’est un choix que je n’aurais pas fait. Mais il lui appartient d’assumer et, en tout cas, ce choix ne jette pas d’ombre sur la beauté de son oeuvre.

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