Le Département d’Ille-et-Vilaine a des atouts démographiques, économiques et sociaux
L’Ille-et-Vilaine, c’est d’abord un département dynamique en termes démographiques, nous venons de passer le cap du million d’habitants ;
Notre Département est aussi un département jeune, dont plus d’un tiers de la population a moins de 25 ans ;
Nous vivons aussi dans un Département où il fait bon vivre et bon vieillir, comme en témoignent régulièrement les classements des grands magazines. Nous avons cette année créé 200 nouvelles places dans nos EHPAD et en avons humanisées + de 600 ;
L’Ille-et-Vilaine se caractérise également par sa capacité à être dans l’innovation et l’expérimentation. Nous sommes classés parmi les 10 premiers départements de France les plus innovants. Nous disposons d’un territoire suffisamment large pour que l’expérimentation y ait un sens. Nous pouvons agir rapidement et avons l’habitude de travailler avec les grands acteurs du Département. Notre projet de fermes expérimentales au Koweït, la mise en circulation d’une monnaie complémentaire, le galléco, notre participation à la mise en œuvre expérimentale de la garantie jeune à partir de janvier 2014 sont autant d’exemples, parmi d’autres, de notre capacité à innover pour être plus efficace et nous adapter aux nouveaux enjeux économiques et sociaux.
Notre tissu économique est pluriel, et porteur d’un nouveau modèle de développement
L’une des caractéristiques majeures de l’Ille-et-Vilaine est son modèle de développement, plus éthique, plus durable, fondé sur une tradition certaine du dialogue social, qui participe à faciliter l’action. Nous voulons par exemple créer un dispositif d’accompagnement des entreprises contraintes de réduire leurs effectifs. En anticipant leurs difficultés, elles pourront assurer la reconversion de leurs salariés sans passer par le drame du licenciement. On peut y arriver en associant un maximum de partenaires sociaux, ce que nous sommes en train de réaliser actuellement, afin d’expérimenter très bientôt cette sécurisation des parcours professionnels au sein d’une ou deux entreprises bretilliennes.
Enfin, le socle économique de l’Ille-et-Vilaine, c’est son industrie automobile (bien qu’en recul), la filière électronique, l’imagerie numérique, l’agriculture et l’industrie agroalimentaire (+ de 30% de nos emplois) et le tourisme (5 000 emplois permanents dans notre Département auxquels s’ajoutent les 8 000 saisonniers).
Le Département agit pour diffuser dans tous les territoires la croissance qu’impulse Rennes
Le département a fait le choix, depuis 2004, de mener une politique résolument tournée vers le développement équilibré de notre territoire. Nous avons en effet la conviction que dépend de la qualité de la vie en Ille et Vilaine, notre capacité à aider tous les territoires à se développer : qu’il s’agisse de l’accueil des populations nouvelles ou des activités économiques. Cette orientation exige que nous mettions en place des politiques volontaristes sans lesquelles le mouvement naturel des hommes et des activités est concentrique et par nature inégalitaire.
Les contrats départementaux de territoire
Nous avons d’abord inventé les contrats départementaux de territoire, dès 2005, et qui sont aujourd’hui imités par la moitié des départements français. Ils résument l’esprit de notre politique : plutôt qu’une politique de guichet, où chacun vient se servir pour telle ou telle infrastructure, nous avons souhaité mettre en œuvre une politique de développement maitrisé du département fondé sur des objectifs partagés entre tous les acteurs légitimes du territoire.
Car chacun le sait : ce n’est pas l’équipement qui fait le projet d’où la nécessité de travailler collectivement à un véritable itinéraire de développement pour chacun des territoires.
Pour la période 2011-2015, ce sont 65 millions d’€ que nous consacrons à ces contrats négociés entre le Conseil général et les EPCI du département. Ils se fondent sur un principe de solidarité, en liant les territoires les plus grands, les plus riches ou les plus intégrés aux plus petits et plus enclavés. Ainsi nos contrats prennent-ils en compte les disparités socio-économiques entre les territoires et ont-ils identifiés trois communautés de communes prioritaires (Antrain, Louvigné, Baie du Mont Saint Michel).
Le bouclier rural
Notre politique d’aménagement du territoire ne se confond pas avec les seuls contrats départementaux de territoire.
Pour preuve, nous avons, en 2011, décidé la mise en place d’une commission bouclier rural en Ille et Vilaine. Au-delà des interventions du Conseil général, le constat était partagé d’une tendance croissante à la concentration des activités économiques privées ainsi que des infrastructures et services des opérateurs publics au sein des grandes villes du département.
Avec l’ensemble des acteurs, publics et privés, nous avons donc fait le choix de définir, à chaque échelle territoriale, de la commune au pays, les services devant être présents sur le territoire. Cette démarche concerne tous les types de services, publics comme privés, que dispensent les grands opérateurs du département : l’ARS, la CAF, La Poste, EDF, GDF-Suez, le réseau bancaire, France Télécom Orange, la CCI, la Chambre d’agriculture, la Chambre des métiers, l’Education Nationale, la SNCF … Le bouclier rural, c’est donc finalement un panier de services identifiés comme indispensables sur un territoire donné.
Nous avons consacré une journée à la question de l’offre de soins de premier recours en Ille et Vilaine et pas plus tard qu’il y a deux jours une journée d’étude sur l’offre bancaire et postale dans les territoires.
A ce sujet, je tiens à signaler que certains Maires du nord du département nous ont alertés de projets de modifications des horaires d’ouvertures de bureaux de poste dans leurs communes. Nous avons donc rencontré La Poste, membre de la commission « Bouclier rural », pour lui demander de bien vouloir surseoir à sa décision, en l’attente des conclusions des travaux auxquels ils participent sur ces questions. Devant notre demande et face à la mobilisation des Maires, La Poste a décidé de renoncer à ce projet.
La couverture du Département en très haut débit
En réduisant la fracture numérique entre ceux qui ont accès au web, et ceux qui en sont les plus éloignés, nous aménageons aussi le territoire.
Dès 2010, nous avons proposé aux 35 000 foyers non éligibles à l’ADSL ou disposant d’un débit inférieur à 2 mégabits/seconde, une connexion Wimax performante avec l’ambition de supprimer toutes les zones blanches, c’est-à-dire les zones non couvertes, de notre Département.
Par ailleurs, et en accord avec les principes du projet breton, nous travaillons sur la mise en œuvre du projet départemental du numérique sur le très haut débit, en portant les priorités en faveur du milieu rural comme des zones d’activités. D’ici à 2017, nous aurons réalisé 38 500 raccordements à la fibre optique.
Le transport
Aménager le territoire, c’est œuvrer au quotidien pour le transport et l’aménagement des routes.
Nos existences sont mêlées et nombreuses sont les personnes qui partagent leur temps entre la ville et la campagne, selon qu’il s’agisse de travailler ou de résider, ou d’y pratiquer ses loisirs. Par ailleurs l’allongement de l’espérance de vie ainsi que la réduction du temps de travail participent de davantage de circulation des personnes et des activités, ainsi qu’à atténuer la dichotomie ville/campagne qui pouvaient régir les existences humaines par le passé.
Nous développons ainsi des services et des infrastructures qui désenclavent tous les territoires, et s’adaptent aux réalités vécues par les habitants de notre département.
Concrètement, il s’agit :
• De notre réseau de transport interurbain sur lequel le nombre de voyageurs a été multiplié par deux depuis 2004.
• Du transport scolaire, pour lequel nous consacrons cette année 33 millions d’€, plus de 500 cars en circulation, et toute notre attention, tant elle est directement liée à l’installation de jeunes ménages en milieu périurbain ou rural.
• De notre réseau routier, que nous refusons d’opposer au transport collectif. Tous les territoires de notre département doivent pouvoir jouir des infrastructures et des services qui laissent le choix aux habitants de circuler comme ils le souhaitent. Nous y consacrons chaque année 55 millions d’€ environ, pour réaliser les 2×2 voies et désenclaver les territoires via des déviations par exemple.
Le logement et l’animation des territoires
La circulation des personnes et des activités dépendant très largement du lieu de vie des habitants, nous avons fait le choix de contribuer au développement du logement dans tous les territoires non couverts par les agglomérations rennaise, malouine et vitréenne. Aucune compétence obligatoire ne nous y oblige mais nous sommes convaincus que le logement est une condition incontournable du développement territorial. Cette année, nous y consacrons plus de 10 millions d’euros.
Car aménager le territoire, c’est aussi agir pour que chacun puisse se loger dans la commune où il le souhaite, accéder à l’offre sportive et culturelle.
Poursuivant cet objectif, le Département mobilise des éducateurs sportifs sur tous les territoires, et travaille actuellement à une meilleure prise en compte des publics les plus éloignés du sport. Au niveau culturel, nous avons démocratisé la mission des musiciens intervenants pour une présence accrue dans les territoires les plus dépourvus et auprès des publics les plus vulnérables, non inscrits dans les écoles de musiques. Nous soutenons également les artistes des arts vivants en résidences, qui développent leur art sur tous les territoires et en lien direct avec les populations. Nous soutenons les projets artistiques territoriaux, dans le cadre d’un fonds spécial : plus de 150 ont été financés par le Conseil général l’année dernière, auxquels s’ajoutent les 100 autres aidés au titre des contrats de territoire.
La Métropole, une chance pour le développement de tous les territoires
J’entends, ça et là, que d’aucuns s’inquiètent de la création d’une métropole dans notre département. Cette inquiétude est largement nourrie par le camp de ceux qui voulaient imposer, il y a peu, une réforme radicale et sans l’aval de la majorité des élus, de la carte intercommunale et qui proposaient la suppression de l’échelle départementale au profit des seules entités régionales.
Et pourtant, Rennes devenant métropole, c’est un pont qui est construit entre nos territoires et toute l’Europe. C’est un gage de développement économique, une capacité à drainer des investissements nouveaux, des possibilités nouvelles pour l’enseignement supérieur et la recherche en Ille et Vilaine et en Bretagne.
Loin de ne profiter qu’aux seuls habitants de la métropole rennaise, cette métropole sera facteur de développement supplémentaire pour tous nos territoires.
L’exemple de Bioagropolis à Fougères en est une illustration : ce projet n’aurait pu naître sans la proximité d’une grande ville universitaire et des centaines d’emplois à forte valeur ajoutée ont été créés à plus de 50 kms de Rennes. Aujourd’hui, plus de 200 chercheurs et techniciens sont en poste sur le site de Javené. A termes, avec toutes les activités induites, cela drainera plus de 800 emplois.
Conjuguant toutes ces actions, les preuves du développement continu et équilibré de l’Ille-et-Vilaine sont nombreuses
Nous sommes informés des projets d’implantation d’entreprises et nous attendons plus de 2000 créations d’emploi. Bic va en créer plus de 200 sur le Pays de Redon. Nous soutenons, autre exemple, le centre de recherche du groupe Roulier à Saint-Malo. Ce sont là les preuves que les projets se développent sur tout le territoire bretillien et non pas uniquement au niveau du pôle rennais.
Notre développement, et cela fait partie intégrante de notre ADN, passe aussi par notre agriculture et notre industrie agro-alimentaire. L’Ille-et-Vilaine demeure le 1er Département laitier, le 1er producteur de veaux de boucherie, le 3ème producteur en choux fleurs. Nos paysans sont à la pointe de l’innovation et plus de 30% de nos emplois sont liés à ou induits par l’agriculture sur tout le territoire.
Surtout, notre démographie est la preuve la plus démonstrative de notre attractivité et de l’équilibre de notre Département :
Chaque année, plus de 10 000 personnes viennent s’installer en Ille et Vilaine.
L’augmentation de la population dans plus de 95 % des communes du département atteste de ce développement équilibré de notre territoire. Les derniers recensements en date relatent même que ce sont les communes de moins de 3 500 habitants qui se sont développées les premières :
– Bourgbarré : + 1 014 habitants sur la dernière décennie
– Guignen : + 945
– Tinténiac : + 870
– Saint Aubin du Cormier : + 863
– Crevin : + 862 etc…
A l’appui d’une démocratie locale renforcée et renouvelée, le département restera ainsi le 1er partenaire du développement de tous les territoires du département.